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Film - Les règles de notre liberté

Photo du rédacteur: Julie BonnemoyJulie Bonnemoy

Dernière mise à jour : 19 oct. 2024

Primé en 2019 d’un oscar, ce court documentaire parlent du tabou que sont les menstruations en Inde.

Des dizaines de jeunes filles n’osent même pas prononcer ce mot, ni en parler. Des jeunes garçons croient qu’il s’agit d’une maladie. Les femmes n’ont pas accès aux temples lors de leurs menstruations car elles sont considérées comme impures. Un homme, rare, a imaginé une machine pour fabriquer des serviettes hygiéniques pour le plus grand nombre de femmes possibles car il est conscient du clivage qu’engendre cette "malédiction".

On y voit des jeunes femmes les découvrir pour la première fois car évidemment, ne pas pouvoir accéder à ce bien les rend tributaires de linges de maison peu fiables, de moqueries, d’exclusion, et elles s'écartent doucement des bancs de l'école, de l'instruction et de la possibilité de devenir autonome financièrement.


On suit donc ces femmes qui se lancent dans la fabrication de serviettes et dans leur commercialisation, on voit comment cela fait bouger tout leur environnement, leurs frères, leurs maris, leurs oncles tendent l’oreille, elles touchent parfois leur premier salaire et sont si fières d’elles …

Ce documentaire est magnifique et profondément utile. Et loin de moi l'idée de l'abîmer, pourtant je constate que pas une seule fois ce sang n’est représenté.

Bien sûr il s’agit de l’Inde où il y a encore plus de pudeur mais qu’en est-il de nos pays plus avertis sur ce sujet ?

On a beau en parler… il est toujours quasiment invisible. Le montrer rencontre toujours beaucoup de réserves, de constructions mentales, de grimaces, de sourires gênés, de dégoût.


Même notre matière fécale a meilleure presse ! On en a fait des émoticônes, on en rigole, on en fait plein d’expressions marrantes et courrantes… !


Mais le sang des femmes : silence radio, tabou total.


C’est pour cela que je me suis interrogée sur la manière de le rendre beau à l’écran. J’avais déjà vu quelques artistes utiliser leur sang pour dessiner en photo mais en vidéo : NADA.

Et c’est ainsi que l’idée du rituel est née avec l’envie de mélanger visuellement des corps nus et du sang avec l’éclairage du feu, des bougies à l’intérieur d’une grotte : la matrice …


Il était inconcevable dans mon esprit de décorréler le corps et le sang, ils vont de pair.


C’est notre plus grande force et on nous a tellement appris à en avoir honte qu’il est grand temps que cela change et que nous soyons fières de ce sang prodigieux et de nos corps magiques, peu importe leur forme, leur couleur ou leur apparence !


Si vous voulez soutenir le projet, un lien paypal est toujours dispo, merci pour vos dons et énergies paypal.me/juliebonnemoy


Julie

PS : On trouve le documentaire sur Netflix

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© 2024 by Julie Louve Stories

Crédit photos Clotilde Penet

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