Pourquoi j'ai décidé de ne pas passer mon titre RNCP en sophrologie ?
- Julie Bonnemoy
- 9 mai
- 4 min de lecture
Et que je m'en porte très bien !
Dans cet article, je vous raconte pourquoi j'ai choisi de ne pas suivre le cours "normal des choses"et de ne pas passer mon titre RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) en sophrologie alors que tout était prévu pour que je passe mon examen. 👊Comment cet acte, en apparence défavorable pour mon futur, est pourtant fondateur pour moi et va dans le sens de mes valeurs profondes.

"Le cours normal des choses"
Après avoir terminé ma formation de plus de 320 heures, je devais passer un examen en mars dernier : le sacro-saint titre RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles).
Pour celles qui n’ont aucune idée de ce que c’est, il s’agit d’un document reconnu par l’état et attestant du sérieux de la formation que j’ai reçue, censé m’ouvrir plus facilement les portes de milieux tels que le monde de l’entreprise, de l’hôpital ou des établissements scolaires. Milieux dans lesquels j’exerce déjà et j'aspire à apporter du bien-être et de l'expression de soi authentique et artistique avec comme outils la sophrologie entre autres.
L'élément déclencheur
Pourtant, un incident dans l’administration supposée nous faire passer le diplôme a contraint toute ma promotion à refaire l’ensemble des documents attendus sous un nouveau format et avec de nouveaux exercices, seulement un mois avant la date prévue d’examen. Nous devions donc repartir presque de zéro et décaler l’examen à une date bien ultérieure.
J'ai donc pris le temps de m’interroger sur la pertinence pour moi de redéployer tant d’énergie pour ce bout de papier.
Est-ce que cela avait du sens ?
Est-ce que c’était connecté à mes valeurs d’authenticité, de justice, de créativité, de curiosité ?
Rentrer dans le cadre ou créer le mien ?
Je savais déjà que je n’avais pas besoin de ce titre pour exercer légalement la sophrologie, je me sentais légitime et satisfaite de ce que j’avais produit jusqu’alors, avec des retours très encourageants de ma formatrice et de mes client.e.s tests. J’avais déjà commencé à accompagner des client.e.s en collectif et en individuel et cela se passait très bien.
Et puis, je me suis souvenue que ma formatrice nous avait mentionné qu’il valait mieux éviter le mot spiritualité (entre autres) pour être certaine de valider mon titre RNCP car les certificateur.ice.s. faisaient la chasse à tout ce qui "déborde du cadre".
Cela me paraît aberrant quand on sait qu’Alfonso Caycedo, le fondateur de la sophrologie, nous emmène très clairement vers ce genre d’expériences plus philosophiques, existentielles et spirituelles à partir du 5ème degré des Relaxations Dynamiques.
En gros, cela voulait dire que pour passer ce titre ; je devais évincer sur mon site internet et dans ma communication (qui est la prolongation de mon univers, de ma personne et de ce que je souhaite offrir au monde), les mots : spiritualité, chamanisme, rituels, tantrisme, essence, etc.
Ces mots, ces pratiques font pourtant partie des outils que j’explore et souhaite aussi pouvoir employer dans mes accompagnements, parfois en lien, ou pas, avec des techniques de sophrologie.
Passer ce diplôme signifiait donc renier une partie de moi, à l’opposé de ma valeur d’authenticité, de justice et m’empêchant de révéler toute ma créativité.
Qu'est-ce qu'un bon, une bonne thérapeute ?
Ces questionnements m'emmènent à me poser cette question : qu'est-ce qu'un bon, une bonne thérapeute ?
Ayant été moi-même cliente de différent.e.s thérapeutes : psychologue, chamane, psychiatre, sage-femmes, sophrologue, masseuse, tantrika, etc. (certain.e.s certifié.e.s et d’autres pas) ; une nouvelle certitude était en train de naitre en moi et j’aimerais vous la partager.
Je suis aujourd’hui convaincue que les « bon.ne.s thérapeutes », celleux qui nous correspondent, ne le sont pas forcément de par leur formation, mais d’abord ET SURTOUT par leurs qualités humaines acquises par leurs expériences de vie et leur aptitude à se remettre en question : leur empathie, leur personnalité, leur créativité, leur respect, leur responsabilité, leur ouverture d’esprit, leur manière de nous aider à raisonner autrement ou à valider nos ressentis.
Tout cela reste évidemment propre à chacun.e.
J’ai rencontré des personnes très qualifiées, étalant leurs diplômes, qui ne me correspondaient pas du tout, et d’autres qui n’avaient à priori pas de diplôme dans l’accompagnement mais une expérience de vie et une sagesse qui les rendaient profondément humain.e et pertinent.e.s pour mon cheminement.
Aujourd’hui je suis persuadée : qu’importe le flacon, qu’importe la méthode, pourvu qu’il y ait : l’alchimie et la connexion nécessaire entre le thérapeute et son client.e où la magie peut opérer.
Ce que je souhaite partager :
C’est l’importance de faire confiance à ses ressentis lorsqu’on choisit un.e thérapeute, un.e accompagnant.e.
Si le diplôme est rassurant et important pour soi : grand bien nous fasse.
Restons toujours à l’écoute de ce qui se vit en profondeur dans la relation, si l’on se sent en confiance, respecté.e et reconnu.e pour tout ce que nous vivons, et si la personne en face peut nous accueillir pleinement sans ses propres filtres et projections et limitations.
Je suis personnellement très heureuse d’avoir fait cette formation en sophrologie qui m’apporte un cadre sécurisant pour exercer et ne cesserai pas de me former ni de trouver des espaces de supervisions pour rester curieuse, cohérente, pertinente, en chemin et créative.
Est-ce que ce message vous fait réagir ?
--> Vous, thérapeute : avez-vous déjà confié votre légitimité à un diplôme ? Ou avez-vous eu besoin de vous former pour être plus sécurisant.e pour vos client.e.s ?
---> Et vous, client.e ou patient.e : quelle est votre meilleure ou pire expérience avec un.e thérapeute ? Comment l'avez-vous choisi ?
Avec joie de vous lire,
Julie
#sophrologie #diplome #RNCP #etudes #formation #cadre #client #empathie #Hypersensiblité #JulieBonnemoy #sophrologue
コメント