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🎥 Pourquoi le sang des règles est-il tabou ?

Il existe plusieurs raisons sociétales, historiques, scientifiques au tabou du sang des menstruations dans le monde.

Pourtant, autrefois dans certaines civilisations, l’utérus et le sang menstruel étaient perçus comme sacrés.


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Alors comment ce pouvoir a-t-il pu se transformer en pathologie à travers les siècles pour que nous en arrivions à avoir honte de ce fluide pourtant totalement naturel et de notre matrice utérine ?


--> Un chiffre qui en dit long : 84 % des filles de 13 ans ne savent pas dessiner leur sexe, alors que plus de la moitié peuvent représenter un sexe masculin. Tant qu’on ignore à quoi ressemble notre propre corps, nous ne sommes pas libres.


La sacralité oubliée du sang menstruel et de l’utérus (≈ 2500 av. J.-C. → Antiquité)

Bien avant l’installation des structures patriarcales, le sang menstruel n’était pas un tabou, mais une force reconnue. En sanskrit, le mot yoni signifie « origine » et symbolise l’énergie féminine, Shakti, ainsi que la création.

Dans l’hindouisme ancien, la yoni est associée au Shiva-Lingam (l'appellation du sexe et de la divinité masculine) et rappelle le lien sacré entre cycles, nature et fertilité.

Shiva et Shakti sont sur un pied d'égalité, ils sont complémentaires tout comme Yoni et Lingam.


Chez les peuples Yurok de Californie, au XIXe siècle, la période des règles était considérée comme un moment où la femme atteignait le sommet de ses pouvoirs spirituels, comme l’a rapporté Thomas Buckley en 1902.


Aussi, dans de nombreuses cultures prépatriarcales, l’utérus et le sang menstruel étaient donc perçus comme sacrés, liés au calendrier lunaire, aux rituels de fertilité et à la particularité des femmes à se devenir oracle et visionnaire.


L’utérus devenu pathologie : l’hystérie (≈ Ve siècle av. J.-C. → XIXe siècle)

À partir de la Grèce antique, un basculement s’opère. Vers 400 av. J.-C., Hippocrate forge le terme hystérie (du grec hystera, qui signifie utérus) pour décrire des comportements jugés étranges chez les femmes. L’utérus est alors perçu comme une source de désordre mental et social.

Au XIXe siècle, cette vision se renforce. Virginia Woolf ou encore certaines suffragettes britanniques sont qualifiées « d’hystériques », une étiquette utilisée pour justifier leur marginalisation et réduire leur liberté.

Ainsi, l’utérus n’est plus un symbole sacré mais devient synonyme de maladie.

Le corps féminin est pathologisé et l’autonomie des femmes perçue comme une menace.


Le contrôle médical et social des corps menstrués (XIXe siècle → années 1960)

Sous l’influence des sociétés patriarcales et médicales, le corps féminin devient un terrain de contrôle.

Dès le XIXe siècle, des médecins comme Isaac Baker Brown (américain) pratiquent la clitoridectomie, l’ablation du clitoris, censée « guérir » l’hystérie, l’épilepsie ou encore l’homosexualité.

À cette époque, tout symptôme jugé gênant, qu’il s’agisse du désir sexuel, du stress ou même du manque de sommeil, devient un prétexte pour diagnostiquer une prétendue « folie féminine ».

Ces pratiques médicales et sociales, loin d’être marginales, se prolongent dans certains pays jusqu’aux années 1960.

Le sang menstruel, autrefois respecté et sacralisé, est ainsi relégué au rang d’objet de peur, de mépris et de contrôle.


Les séquelles actuelles du tabou des règles (1952 → aujourd’hui)

Même si l’hystérie est officiellement retirée de la classification internationale des maladies en 1952, les croyances liées aux menstruations persistent encore aujourd’hui.

Les idées reçues se transmettent de génération en génération : certaines affirment que les femmes sont impures pendant leurs règles, que les menstruations font tourner le lait ou la mayonnaise, peuvent saccager les récoltes ou encore que les rapports sexuels pendant cette période provoquent des maladies graves.


La thèse de la toxine est scientifiquement réfuté en 1958.

Mais ces mythes ont la peau dure et continuent d'alimenter la honte menstruelle et d’exclure les femmes de certains lieux de culte, de pouvoir ou de décision.


Ils nourrissent un imaginaire social où le sang des règles demeure un tabou au lieu d’être reconnu comme une force vitale.



Briser le tabou du sang menstruel

Le sang menstruel n’est pas sale : il est un symbole de vie, de cycles et de puissance.


Briser ce tabou, c’est redonner aux femmes leur savoir, leur liberté et leur place au sein de la société.


Que pourrions-nous faire dans nos vies quotidiennes et participer individuellement et collectivement à transformer ces croyances erronées et datées ?


👉 Et vous : avez-vous déjà ressenti de la honte liée à votre utérus, à vos règles ou à votre corps de femme ?

👉 Écrivez-le en commentaire : le nommer, c’est déjà s’en libérer.


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Références :




 
 
 

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Crédit photos Clotilde Penet

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