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Film - La Sagesse du Traumatisme

Photo du rédacteur: Julie BonnemoyJulie Bonnemoy

Dernière mise à jour : 19 oct. 2024


« Notre souffrance la plus profonde peut-elle être une porte vers la guérison ? »


Parce que le sujet est lourd, sociétal, essentiel.

Parce qu’il nous concerne tou.te.s.

Il s’agit des traumas qu’on a subi, engrammé et qu’on se coltine de générations précédentes qui n’ont pas voulu les traiter.

Ces traumas sont souvent la cause de nos addictions, de nos anxiétés, de nos inadaptabilités en société, de nos mal-être.


Ils méritent toute notre attention.


Nous ne pourrons pas créer une société plus égalitaire et respectueuse de la Terre sans en passer par nous regarder nous-même et prendre soin de nous.


Le Dr. Gabor Mate interroge différents grands traumatisés et montre de manière éloquente comment le traumatisme engendre la déconnexion avec soi et le reste du monde.


Il interroge le système carcéral et ce qu’il dit de nos sociétés malades. Il remonte la piste des traumas intergénérationnels, des cœurs fermés hermétiquement, verrouillé,s et de cette capacité d’adaptation qu’on a tous développé pour survivre qui nous fait lisser tous nos instincts et émotions.


Un autre point capital ressort de ce documentaire : notre colère cachée, enfouie.

Celle qu’on tait mais qu’on ressent, celle qui se transforme en comportement passif-agressif, en violence envers soi-même, envers les autres.


Derrière chaque addiction, il y a un traumatisme.

« La question à se poser n’est pas d’où vient l’addiction mais d’où vient la douleur ? » dit le docteur.


Il apporte aussi un nouvel éclairage sur un point plus houleux au regard de ce qu’en dit la communauté scientifique aujourd’hui.

La médecine traite les personnes dépendantes comme des personnes malades.

Combien d’anciens alcooliques ai-je entendu soulagés de pouvoir dire : c’est une maladie, sans plus avoir à gérer, en plus de leur addiction, la culpabilité qu’ils ressentent de ne pas arriver à s’en sortir et d’y revenir.

Avec ce constat-là, ils peuvent enfin une étiquette sur leur mal-être…


Mais selon le Dr Gabor Mate, penser ainsi est dangereux puisque cela empêche de traiter la cause de l’addiction qui est son point de départ.

Alors que c’est une réaction totalement humaine de vouloir esquiver la souffrance qui a été engendrée par le trauma en l’abreuvant de drogues, de produits, de comportements inadaptés pour « s’oublier ».


Ne pas être conscient du traumatisme qui dirige en sous-marin notre vie, c’est ne pas être libres.


Le fil du documentaire nous emmène également plus loin. Le docteur relie ces problématiques individuelles à une problématique sociétale globale illustrant comment le système sclérosé nous rend malade et nous maintient à flot dépendant de ce système qui nous abime.


Les noirs américains beaucoup plus touchés par le cancer de la prostate et susceptibles d’en mourir ne seraient-ils pas l’illustration de ce que peut créer dans la matière et dans nos corps le fait d’être condamnés à vivre comme une minorité ?

Les chiffres interrogent.

L'épidémie de maladies auto-immunes qui touche 24 millions de personnes aux États-Unis seulement n’est-il pas le reflet de notre société malade ?


De mon point de vue, cette surconsommation à outrance, ce besoin de tout garder, ces syndromes de Diogène que beaucoup de la génération de nos parents ou grand parents ont développé après la guerre sont aussi le résultat de traumatismes non guéris et qui se perpétuent.


Remplir le vide… Avec des objets et de la consommation. Et rendre nos corps malades.


Affronter cela demande du courage, de se regarder dans un miroir, de regarder l’entièreté de notre société et d’en prendre soin.


« Nous devons commencer à voir en l’autre ce qu’il a vécu et non ce qu’il a fait de mal. »


Chacun.e a ses profondeurs, ses peurs, ses ombres à aller regarder, pas besoin d’être addict ou d’avoir un comportement dysfonctionnant pour commencer à plonger en soi.


Ouvrir son cœur, c’est lâcher la peur et lui permettre de se guérir.

En l’ouvrant complètement, que ce soit à nos blessures ou à notre amour propre, nous nous libérons de nos jougs souffrants, de nos enfermements et de ceux d’autres de nos lignées avant nous.


Qu’il en soit ainsi,


Julie







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© 2024 by Julie Louve Stories

Crédit photos Clotilde Penet

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